Est-ce vraiment une surprise ? Pas vraiment. D’abord parce que les suppressions de postes sont apparues dès que JM Blanquer a été aux commandes. Rentrée 2018, 2600 postes sont supprimés dans le second degré, compensés par un nombre équivalent dans le premier. En théorie. En principe ce devait être indolore, ces postes correspondant à des postes proposés les années précédentes mais jamais pourvus. En fait, la répartition des postes est allée bien au-delà des disciplines en déficit chronique. Et aux 2600 suppressions annoncées et actées se sont ajoutés tout doucement 342 postes non pourvus dans le second degré et 263 dans le premier degré.
Des suppressions annoncées par le Café en août
Pour la rentrée 2019, le budget de l’éducation nationale présenté en juillet était déjà presque à volume constant c’est à dire qu’il ne correspondait pas à la croissance des dépenses à périmètre constant. Durant l’été, le gouvernement a reconnu que ses prévisions de croissance étaient fausses ce qui a entrainé automatiquement un tour de vis budgétaire.
A partir de là les suppressions de postes étaient obligatoires comme le Café l’a annoncé le 20 aout. Le 26 août, E Philippe annonçait 4500 postes dans la fonction publique d’Etat correspondant en fait à 8000 postes à trouver en dehors de l’Intérieur et la Justice. Comment l’éducation aurait elle pu y échapper ? Le 3 septembre, ça se précisait et le Café pédagogique titrait « Blanquer annonce des temps difficiles pour le second degré ».
source le Café Pédagogique, le 7 septembre 2018