La période estivale a été marquée par la persistance de la crise économique et sociale –la situation du chômage s’aggravant encore notamment pour les jeunes - et par l’annonce de mesures de rigueur supportées essentiellement par l’ensemble des salariés. Le gouvernement poursuit une politique inadaptée en terme d’emplois et de pouvoir d’achat qui accroît les inégalités.
Au moment où le projet de réforme des retraites va être examiné par le parlement, les organisations syndicales rappellent leur ferme opposition à celui-ci. Cette réforme ne répond pas aux enjeux actuels. Les questions d’emploi notamment pour les jeunes et les seniors, celles des inégalités hommes-femmes, de la pénibilité, d’un financement durable appuyé sur une autre répartition des richesses produites, non seulement ne sont pas traitées, mais font porter à plus de 85% les efforts sur les salariés.
La remise en cause des 60 ans avec le report à 62 et 67 ans des âges légaux va fortement pénaliser les salariés et notamment ceux ayant commencé à travailler jeunes, ceux ayant des carrières chaotiques et incomplètes, en particulier les femmes.
Les organisations syndicales considèrent aujourd’hui que rien n’est joué et appellent tous les salariés du privé et du public, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités à poursuivre la construction d’une mobilisation de grande ampleur et à faire du 7 septembre prochain une journée massive de grèves et de manifestations.
Le gouvernement et les parlementaires doivent entendre la mobilisation des salariés et répondre à leurs revendications pour d’autres choix en matière de retraites, d’emploi et de pouvoir d’achat. Les organisations syndicales se réuniront dès le 8 septembre pour analyser la situation et décider des suites unitaires à donner rapidement à la mobilisation.
Ils ont sauvé les banques et les actionnaires !
Et si maintenant on pensait aux ouvriers, aux enseignantes, aux techniciens, aux retraitées, aux électriciens, aux chômeuses, aux journalistes, aux étudiantes, aux conducteurs de bus, aux infirmières, aux routiers, aux jeunes en formation, aux fonctionnaires, aux chercheurs, aux vendeurs, … ?
Les inégalités augmentent toujours et les hauts revenus explosent.
En 3 ans, le nombre de personnes gagnant plus de 500 000 euros par an a augmenté de 70%.
Dans le même temps, le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté a dépassé 8 millions, dont 1 million de retraité-e-s.
Les contre-réformes des retraites de 93 et 96 (privé), 2003 (fonctionnaires), 2007 (régimes spéciaux) ont toutes fait baisser, chaque année, le pouvoir d’achat des retraité-e-s.
La pension représentait 79% du salaire avant les contre-réformes, puis 72% en 2007 et le Conseil d’Orientation des Retraites table sur 65% en 2020 et 59% en 2050.
D’année en année, au moment où nous partons en retraite, ils nous volent de plus en plus d’argent par rapport à ce que nous gagnions en activité !